vendredi 14 janvier 2011

Témoignage de Monsieur Blosseville.


Entreprise Blosseville, M.Blosseville, 12 salariés, Electricité, Offranville.

« Mes salariés ont compris qu’ils avaient vraiment leur place dans l’entreprise. »

Pouvez-vous me parler de votre parcours ?

J’ai 41 ans et j’ai un parcours atypique. J’ai commencé par un CAP d’ébénisterie. Après ce CAP, j’ai préparé des concours et entre autre le concours des beaux arts de Paris que j’ai obtenu. Je suis resté deux ans à Paris puis je suis parti travailler dans une école d’art en Finlande. C’était très intéressant car il y avait une richesse culturelle qui m’a permis de voir l’art d’une autre façon.

Après cette formidable expérience, je suis retourné en France par choix de vie où j’ai travaillé en tant que commercial pour les produits bancaires et financiers pendant 4 ans. J’ai appris le commerce et le management dans cette entreprise. Je me suis lassé donc j’ai travaillé à droite à gauche en sculpture.

Puis, je suis allé travailler dans l’entreprise de mon père, artisan électricien. Il m’a embauché en tant que commercial. Cela marchait tellement bien qu’il a fallu embaucher et on s’est associés. C’est devenu la SARL Blosseville. Je dirige seul cette entreprise depuis 7 ans maintenant. Je suis passé de 3 à 12 salariés.

Au départ, je n’avais aucunes compétences en électricité. J’ai effectué des formations techniques continues auprès de mes fabricants.

Comment avez-vous connu la CAPEB ?

Au passage des 35 heures, nous étions certains que l'on pouvait amener un plus à l’entreprise. On a voulu en savoir plus sur le sujet. Il y avait une réunion qui était organisée à la Chambre des Métiers et j’ai rencontré des personnes qui m’ont recommandé la CAPEB.

Qu’est ce qui vous a amené à travailler avec la CAPEB sur la gestion des compétences?

J’ai toujours travaillé sur la gestion des compétences avec mes salariés. On ne faisait qu’une ou deux réunions par an. Quant aux entretiens individuels la question était simple : « Avez-vous quelque chose à me dire ?». C’était assez abstrait. Je n’avais pas réalisé qu’il fallait voir les postes de chacun. En n’allant pas dans le détail, je me suis aperçu qu’il y avait des gens dans l’entreprise qui faisaient des choses que je ne savais pas.

Comment s’est déroulée cette démarche ?

On a étudié points par points les compétences de chacun. On a mené des entretiens professionnels. D’ailleurs, j’ai voulu les étaler sur une semaine ce qui a été difficile à gérer puisque parfois cela durait plus longtemps que prévu. Il faut dire qu’avant, lorsque je les avais en entretien, je parlais beaucoup car je croyais qu’ils s’exprimaient très peu. Là, j’ai été étonné car ils parlaient « d’eux ». Ils donnaient leur avis et j’avais pas mal de choses à leur dire aussi. Donc, tout cela a pris plus de temps qu’avant. J’ai appris beaucoup de choses sur mes salariés notamment en voyant les dossiers qui m’ont été rendus. Certains ont une très belle écriture et je ne le savais pas. Ce qui signifie qu’ils écrivent bien quand ils estiment que le document est important. Puis, il y a des gens qui m’ont dit des choses qu’ils n’auraient jamais exprimées à l’oral. Par exemple, à l’unanimité, ils ont tous notés: « La première chose importante dans mon travail est de satisfaire le client ». C’est leur première motivation alors que je ne leur ai pas demandé d’écrire cela. J’en suis forcément content. D’autres personnes m’ont également demandé plus de responsabilités alors que je ne le savais pas.

Comment les salariés ont-ils perçu la démarche ?

Une personne a eu des difficultés à vouloir la faire car il en avait déjà eu deux dans d’autres entreprises dans lesquelles il n’avait pas du tout vu l’intérêt. Pour lui, c’était pour juger la personne. Or, sur cette démarche là, il a été positivement étonné. Pour les autres salariés, cela a été très positif. Ils sont en attente des entretiens professionnels et sont demandeurs de formations. Ils ont compris que cette démarche n’était pas un jugement. Elle leur a permis de faire un point sur leurs compétences.

Suite à cette démarche, y a t'il eu des changements dans l’entreprise ?

Ce qui a changé de façon certaine c’est que mes salariés ont pu connaître ma philosophie de l’entreprise. Pour eux, j’étais un patron qui était là pour ramasser un maximum de fric. Certainement par rapport à leurs expériences passées. Quel étonnement quand je leur ai dit que le but pour moi était que mes salariés restent le plus longtemps possible dans l’entreprise. Pour eux, c’était surprenant, ils pensaient qu’ils étaient en CDI car ce contrat est plus facile à faire. Ils avaient une vision à très court terme qui est devenue plus large aujourd’hui.

L’organisation interne a également changé. J’ai modifié des points de méthodologie notamment en organisation. On se met d’accord sur des méthodes qui passent par quelques papiers. Par exemple, on définit un temps précis pour les chantiers. On a tous repris à zéro. Certains ont eu plus de responsabilités. Je pense qu’ils ont compris qu’ils avaient vraiment leur place dans l’entreprise.

Enfin, cette démarche m’a permis de travailler sur les rémunérations et ainsi revoir les salaires par rapport à l’organigramme prévisionnel qu’on a mis en place avec Grégor Aupaix. Le but est bien évidemment de valoriser les compétences des salariés.

Et quel est le projet de l’entreprise ?

On ne changera rien fondamentalement mais on va s’améliorer. On va développer certaines activités mais on ne veut pas devenir un magasin. L’idée c’est d’avoir un service complémentaire pour nos clients, un gage de qualité de l’entreprise Blosseville. Donc, certains de mes salariés vont faire des formations pour aller dans cet esprit de complémentarité.

Quel bilan faites-vous de l’intervention de la CAPEB ?

Je la conseille à tous. Cela a été très bénéfique pour l’entreprise. Le support est une très bonne chose. C’est un investissement en temps au départ mais un gain de temps pour la suite.

mercredi 12 janvier 2011

REUNION CHAUFFAGISTES




Les Plombiers Chauffagistes et les représentants de la CAPEB se sont rassemblés pour échanger et présenter le nouveau référentiel Chauffagiste, métier de demain.

Cet échange a permis de finaliser et de mettre un point d'honneur à l'action , qui avait pour but définir les éléments essentiels de l'évolution du métier de chauffagiste.

Ainsi, James Colas et Sébastien Brilhault, Directeur du CREFAB, ont présenté ce nouveau référentiel métier, qui permettra de développer des formations sur le développement durable et les nouvelles énergies à destination des salariés.


mercredi 5 janvier 2011

Club RH


Le 8 décembre dernier dans les locaux de la CAPEB de Seine-Maritime à été organisé une réunion du club Ressources Humaines de la CAPEB de Haute-Normandie.

Le principe était simple réunir les chefs d'entreprise ayant été accompagné sur le recrutement ou la démarche compétences par un chargé de mission de la CAPEB.

Pour cette première réunion du club, c'est François Blosseville, artisan électricien, qui à animé le débat en témoignant sur la mise en place des entretiens professionnels dans son entreprise.

La dizaine de participants conviés à cette première réunion du club ont grandement réagit au témoignage de Monsieur Blosseville, ce qui a donné des échanges très enrichissants pour ces entreprises.

Nous réitérerons la tenue de ces clubs en 2011 pour de nouveaux échanges entre artisans membre du club RH.