mardi 15 février 2011

Témoignage Matthieu Lucas





Matthieu Lucas, Yerville, 1 salarié, Terrassement, Maçonnerie, 26 ans.

« Il m’a appris beaucoup de choses, notamment que ce ne sont pas les gens qui ont le plus de « Bla bla » qui sont les plus compétents. »
Quel est votre parcours ?
Auparavant, j’étais conducteur de travaux dans une société qui a pour activité principale la construction de maisons individuelles. J’ai voulu créer ma propre société par désir d’entreprendre. Ainsi, en octobre 2009, CNBTP (Compagnie Normande de Bâtiment et Travaux Publics) a vu le jour. Nous faisons du terrassement et de la maçonnerie et employons 1 salarié. Cependant, j’ai deux casquettes puisque je n’ai pas quitté mon métier de conducteur de travaux.
Pourquoi avez-vous fait appel à la CAPEB ?
J’ai fait appel à la CAPEB dans le but de recruter 2 personnes, 1 pelleteur et 1 maçon. James Colas a fait une présélection. Nous avons fait les entretiens à deux. Il intervenait sur des questions précises mais surtout essentielles dans un entretien de recrutement. Je suis un gars du bâtiment, j’ai tendance à tester les personnes « en leur rentrant un peu dedans » pour voir si elles sont caractérielles alors qu’il fait les choses avec diplomatie, on sent que c’est son métier, il met les formes.
Que retenez-vous de cette intervention ?
Le chargé de mission de la CAPEB m’a appris beaucoup de choses sur le recrutement, notamment que ce ne sont pas les gens qui ont le plus de « Bla bla » qui sont les plus compétents. Je lui « tire mon chapeau » car il se démène pour trouver des gens compétents et c’est un vrai challenge de nos jours. Il m’a fait gagner du temps et m’a bien soulagé dans cette démarche. Du coup, je ferais appel à lui si je dois recruter de nouveau mais pour le moment ce n’est pas d’actualité car nous faisons appel à la sous-traitance en cas de surcharge de travail.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
A l’avenir, je souhaiterais développer mon activité. Le but est de rechercher de nouveaux marchés car il faut le temps de se faire connaître. Mais, il est important de prendre le temps de faire les choses.

mardi 1 février 2011

Témoignage Béatrice Barray




Entreprise B.Barray, Béatrice BARRAY, 5 salariés, Métallerie, Lillebonne, 50 ans.


« On aimerait obtenir le label Handibat »
Pouvez-vous me parler de votre parcours ?
J’ai 50 ans et un parcours professionnel atypique. J’ai obtenu un BTS assistante de direction qui m’a permis de commencer mon expérience professionnelle dans le transit portuaire en tant que standardiste. J’ai évolué très rapidement puisque l’on me confiait des postes à responsabilités. En effet, lors de contrats en intérim, j’ai pu travailler dans plusieurs secteurs dont celui de la pétrochimie en tant qu’assistante d’ingénieurs. Ce qui m’amène à dire que l’intérim est une étape formatrice qui est importante pour progresser. Cette expérience m’a appris à aimer le travail en équipe et à prendre conscience de la vie sur le chantier. Ensuite, j’ai travaillé dans le secteur de nucléaire où je me suis rendu compte de l’importance du respect des procédures. On apprend beaucoup de choses sur le fonctionnement d’une entreprise. J’ai poursuivi mon parcours dans le secteur de l’aéronautique en tant que chargée de patrimoine pendant 10 ans. Au sein de cette entreprise, un nouveau directeur est arrivé, ce qui m’a amené à évoluer dans mon poste. J’ai repris des études en ressources humaines, une licence GRH en formation continue afin de me remettre à niveau. Ce diplôme m’a permis de travailler dans le secteur de la formation et de la communication jusqu’à la reprise de l’entreprise familiale.
Au départ de cette nouvelle aventure, j’étais secrétaire comptable. L’entreprise n’allait pas bien mais comme j’aime le challenge, j’ai décidé de résister car on était une bonne équipe de 4 salariés. En 2003, j’ai repris l’entreprise en promettant aux salariés de les mener jusqu’au Manuel d’Amélioration de la Sécurité(MASE). Deux des anciens salariés sont restés, ils sont le fondement de l’entreprise. J’ai eu beaucoup de mal à recruter, c’est pour cette raison que j’ai fait appel à la CAPEB.
Pouvez-vous m’en dire plus sur cette intervention ?
Ce qui est le plus difficile ce n’est pas le recrutement en lui-même mais l’intégration de la personne dans l’entreprise. On est un noyau dur de 4 personnes. On a un rythme de travail à « choper ». Ce qui est intéressant, c’est le savoir être plus que la compétence. D’ailleurs, nous avions recruté une femme en métallerie qui était compétente mais qui n’a pas su s’intégrer. Suite à cela, j’ai demandé des conseils à la CAPEB sur l’entretien d’embauche car je suis « mère-poule » et j’ai du mal à me détacher de l’affectif. Si je ne sens pas quelqu’un affectivement cela ne va pas. Donc, j’ai voulu savoir poser les bonnes questions pour apprendre à me détacher. J’ai un guide d’entretien auquel je me tiens pour m’aider à être dans le bon et surtout à me positionner en tant que chef d’entreprise. J’ai, dans le même temps, demandé des conseils à Grégor Aupaix sur les entretiens annuels.
Quels constats aviez vous pu faire ?
Je me suis posée une question sur cet aspect : « Pourquoi j’arrive à faire passer les entretiens professionnels avec certains salariés et pas avec d’autres ? ». Je pense que j’avais besoin d’outils et de méthodes donc j’ai suivi la formation GPEC.
Dans le Mase, il y a des procédures similaires aux contenus de l’outil utilisé pour la GPEC. Ces procédures reprennent des définitions de fonctions et une communication formelle que les salariés connaissent. Elles ne sont pas aussi poussées que dans la GPEC mais elles ont le mérite d’exister. En utilisant la GPEC mon but était de vérifier que la définition des postes soit bien adaptée à l’entreprise. Je l’ai testé sur la personne la plus compétente et cela m’a permis de confirmer que c’était bien ce salarié qui était mon référent technique.
Comment les salariés ont-ils perçu cette démarche ?
Ils l’ont trouvé très compliquée. Donc, j’ai décidé de la transformer en 3 phases : « Acquis », « Non acquis », « Besoin de formation ».C’était mieux adapté. Ils ont compris que le but n’était pas de les surveiller mais d’évaluer leurs compétences et de comprendre quels étaient leurs besoins.
Qu’est ce que cette intervention vous a permis de découvrir sur vos salariés ?
J’ai pu constater que la secrétaire ne faisait pas les relations clients et l’archivage. Elle a donc effectué une formation comptable. Cette démarche nous a permis de faire évoluer ses compétences sur le poste. Il y a 4 ans, elle faisait des devis sur Excel, aujourd’hui, elle est formée sur des logiciels spécifiques à la comptabilité.
J’ai pu également faire évoluer un de mes salariés qui a des difficultés à lire et à écrire. Il est métallier mais a des compétences inexploitées en mécanique par exemple. Aujourd’hui, il fait la maintenance des véhicules de l’entreprise. Je lui ai donné des fonctions supplémentaires pour qu’il comprenne que je lui fais confiance malgré ses difficultés. Je m’arrange pour adapter son poste. C’est quelqu’un qui a beaucoup de bon sens. Je ne le laisse pas tomber. Il a sa place dans l’équipe.
Quel bilan faîtes vous de l’intervention de la CAPEB ?
La GPEC est une démarche intéressante car elle aide à situer qui doit faire quoi. Je pense qu’elle est efficace à long terme.
Quels sont les projets de l’entreprise ?
On aimerait obtenir le label Handibat. On va travailler dans ce sens afin d’être les premiers sur ce type de marché. L’objectif est de développer l’entreprise sur quelque chose de nouveau.

Handibat: label attribué aux entreprises qui souhaitent se positionner sur le marché de l'adaptation des logements des personnes à mobilité réduite.